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Alcool et circulation routière: connaître les risques et adapter les comportements

L’alcool, même s’il est consommé en petites quantités, diminue les capacités de concentration et de réaction, restreint le champ visual et provoque d’autres effets immédiats qui accroissent le risque d’accident.

Plus la concentration d’alcool dans le sang augmente, plus les effets se font sentir et plus le risque augmente. Du point de vue émotionnel, l’alcool peut par ailleurs conduire une personne à surestimer ses capacités ou à devenir plus agressive, ce qui contribue également aux risques d’accident.

L’alcool arrivant rapidement dans le sang, on ressent ses premiers effets après peu de temps, même si on en consomme modérément: sensation de chaleur, sentiment de bien-être, désinhibition, gaieté, volubilité. Très vite, on en vient à surestimer ses capacités. Les consommatrices ou consommateurs ne sont alors plus capables de percevoir adéquatement les effets produits par l’alcool et moins encore d’en tenir compte.

Un même taux d’alcool dans le sang a des répercussions très différentes d’une personne à l’autre. Une certitude vaut cependant pour tous: plus on a bu d’alcool, plus l’aptitude à conduire diminue et plus la surestimation de ses propres capacités devient évidente.

Quelle quantité d’alcool pour quelle alcoolémie?

La concentration d’alcool dans le sang ne dépend pas uniquement de la quantité consommée, mais également du poids corporel de la personne, de son sexe et du fait de boire à jeun ou en mangeant. Le cahier «L’alcool dans le corps effets et élimination» fournit des indications précises à ce propos et indique comment calculer l’alcoolémie.

Limitations dues à l’alcool

L’alcool influence les aptitudes requises pour conduire un véhicule. Le tableau «Diminution des capacités sous l’influence de l’alcool» (page 4) en résume les principaux éléments.

  • L’acuité visuelle diminue
  • Vision tubulaire: le champ visuel se rétrécit. Autrement dit, on voit comme à travers un tunnel ou un tuyau qui devient de plus en plus étroit à mesure que l’on boit.
  • Perception des distances: la coordination entre les deux yeux est perturbée, ce qui empêche d’estimer les distances avec précision. On en vient donc à les sous-estimer ou à les surestimer.
  • Passage de la vision de loin à la vision de près: le réglage visuel se fait mal, la vision devient imprécise, floue et on en arrive même à voir double.
  • Problèmes de perception de la couleur: les yeux perçoivent moins bien la couleur rouge.
  • Problèmes d’adaptation à la luminosité: la capacité de réaction des pupilles est ralentie. Les yeux s’adaptent moins aux changements de luminosité, on est plus facilement ébloui et la vision de nuit est moins bonne.
  • L’équilibre et la coordination sont perturbés L’alcool agit sur le centre régissant l’équilibre dans l’oreille interne et sur le cerveau. Le sens de l’équilibre est donc perturbé. Par ailleurs, la capacité à coordonner les mouvements diminue.
  • L’attention, le temps et la justesse de réaction diminuent L’attention baisse à partir de 0,2 gr/l ou 0,2 à 0,3 pour mille déjà. Plus l’alcoolisation est importante, plus le temps de réaction s’allonge et moins les réactions sont pertinentes.
  • L’appréciation de ses propres capacités est faussée, la propension à prendre des risques augmente Sous l’influence de l’alcool, les performances diminuent. En même temps, les personnes alcoolisées ont tendance à se surestimer. La propension à prendre des risques augmente, alors que le sens des responsabilités diminue, en même temps que les performances. On assiste également à une désinhibition et à un amoindrissement, voire à une perte du contrôle de soi.
Diminution des capacités sous l’influence de l’alcool

Attention:

les corrélations ci-dessous s’appliquent aux adultes et doivent être considérées comme indicatives. Les effets de l’alcoolémie varient considérablement d’une personne à l’autre. Les adolescent-e-s doivent s’attendre à ce que leurs capacités diminuent à des taux nettement plus bas. Des intoxications mortelles peuvent par exemple frapper des enfants et des adolescent-e-s présentant une alcoolémie nettement plus faible que celle de 4 gr/l ou 4 pour mille indiquée ci-dessous.

Diminution des réserves de capacité

Pour simplifier, notre cerveau fonctionne à deux niveaux.

Ses performances basiques nous permettent de faire face à tout ce dont nous avons l’habitude et que nous avons en quelque sorte automatisé.

Les réserves de capacité ne sont mobilisées qu’au moment où nous sommes confrontés à des événements imprevisibles que nous ne maîtrisons pas bien.

Les automobilistes expérimentés se débrouillent sans problème avec leurs performances basiques pour parcourir leurs trajets habituels. Ce n’est que lorsqu’ils sont confrontés à une situation inattendue ou imprévisible qu’ils doivent recourir à leurs réserves de capacité: elles leur permettent de réagir adéquatement, d’évaluer l’effet de cette réaction et de mettre encore en oeuvre une réaction d’urgence en cas de nécessité. Tout cela doit aller très vite. Or, les effets de l’alcool se répercutent en priorité sur les réserves de capacité, et ensuite seulement sur les performances basiques avec l’augmentation de la quantité.

Autrement dit, jusqu’à environ 0,5 gr/l ou 0,5 pour mille, les automobilistes chevronnés disposent de suffisamment de réserves de capacité pour réagir adéquatement à des situations critiques.

A partir de 0,5 gr/l ou 0,5 pour mille, les réserves de capacité sont réduites au point qu’une réaction suffisamment rapide et appropriée devient presque impossible. A partir de 1,0 gr/l ou 1 pour mille, les capacités de base sont elles aussi notablement affectées, ce qui risque d’être handicapant même dans des situations connues.

Tout cela vaut pour les conductrices et conducteurs expérimentés. Les personnes qui conduisent depuispeu doivent pouvoir compter sur leurs réserves decapacité même dans des situations courantes, parceque leurs réactions ne sont pas encore automatisées.En outre, plus les personnes sont jeunes plus leseffets de l’alcool se font sentir rapidement (voir cahier 2 de la série, page 4).

Les nouvelles conductrices et les nouveaux conducteurs devraient donc éviterabsolument de réduire leurs réserves de capacité enconsommant de l’alcool!

Peut-on faire baisser l’alcoolémie?

On entend toujours parler de toutes sortes d’astuces permettant soi-disant de faire baisser l’alcoolémie. En réalité, ni le café, ni une douche, ni un quelconque médicament ne permettent de la faire baisser plus rapidement. On ne peut compter que sur le temps:

Le taux d’alcool dans le sang diminue de 0,1 gr/l à 0,15 gr/l ou  0,1 à 0,15 pour mille à l’heure.

Attention le lendemain encore!

Une personne qui a beaucoup consommé d’alcool dans la soirée doit s’attendre à avoir encore une alcoolémie élevée le lendemain matin. Si l’on se couche par exemple à une heure du matin avec un taux de 1,2 gr/l ou1,2 pour mille, ce taux sera encore de 0.3 à 0,6 gr/l ou 0,3 à 0,6 pour mille, à 7 heures du matin.

Comment se fait-il que les gens conduisent, malgré tout, après avoir consommé de l’alcool?

Comment expliquer que des gens prennent encore le volant après avoir bu? Les réponses à cette question ouvrent des pistes pour la prévention. Les raisons principales sont les suivantes:

Mauvaise évaluation de la situation par manque de connaissances

Des connaissances insuffisantes ou fausses à propos de l’alcool et de ses effets peuvent conduire à mal évaluer les situations et, à adopter des comportements à risque. Beaucoup de gens considèrent en effet encore la conduite en état d’ébriété comme un acte sans importance. Les risques que cela implique, également pour des tiers, sont souvent sous-estimés.

  • Piste pour la prévention: il est important que chacun soit correctement et suffisamment informé sur le fait que l’alcool diminue l’aptitude à conduire, et la manière dont il agit sur les capacités.
L’influence du groupe

Certaines situations et événements vécus dans la convivialité, et la pression du groupe, peuvent inciter à consommer de l’alcool et amener des personnes à prendre le volant malgré leur consommation.

  • Piste pour la prévention: les jeunes peuvent apprendre à résister à la pression du groupe et à gérer de telles situations.
Manque d’anticipation

L’état d’alcoolisation réduit la capacité de faire des choix raisonnables. Sous l’influence de l’alcool, la probabilité de conduire malgré une incapacité augmente, parce qu’on n’est plus en état d’évaluer ni les dangers réels, ni ses propres capacités. Les personnes ivres se sentent souvent particulièrement aptes à conduire!

 
  • Piste pour la prévention: il convient de conseiller des comportements: décider, avant de sortir, comment se passera le retour, s’organiser en conséquence, et éviter de conduire sous l’emprise de l’alcool.
Le goût du risque

De nombreux adolescent-e-s et jeunes adultes recherchent leurs limites et les sensations fortes. Il leur arrive ainsi de s’exposer à des dangers qu’ils évaluent mal, et d’y exposer d’autres personnes. Ces comportements risquent d’entraîner des conséquences, pour eux-mêmes et pour des tiers, dépassant ce qu’ils peuvent imaginer.

  • Piste pour la prévention: les jeunes devraient être incités à s’interroger sur la manière dont ils se confrontent aux limites. Ils devraient être informés sur les conséquences possibles de leur comportement (cf. page 7 et 10). Cela les aidera à évaluer différemment les situations à risque sur la route et à satisfaire leur besoin de sensations fortes d’une autre manière.
Suggestions d’animation
Les comportements inadaptés dus à l’influence de l’alcool (approche cognitive)

Entravant l’aptitude à conduire et modifiant les émotions, la consommation d’alcool augmente le risque de rencontrer des problèmes sur la route. Invitez vos élèves à repérer, sur la fiche de travail ci-dessous, quels sont les effets de l’alcool (mentionnés dans la colonne de gauche) qui pourraient provoquer les problèmes et les comportements à risque listés à droite. Les aptitudes ne sont pas les seules à jouer un rôle important, il convient aussi de prendre en compte les émotions: désinhibition et agressivité, surestimation de ses capacités. Solutions: les liens les plus importants à faire dans cet exercice sont 1f, 2a, 2c, 3a,

4e, 5g, 5h, 6a, 6c, 7b, 7d, 8d, 8i, 9b, 9d. Les informations concernant les effets de l’alcool se trouvent en pages 3 à 5.

 

Quels sont les rapports de cause à effet? Explique pourquoi!

Un grand nombre de problèmes et de comportements dangereux sont en rapport avec les effets produits par l’alcool. Une cause peut amener plusieurs effets, et un effet peut être dû à plusieurs causes.

Exercice de la chaise pivotante (approche empirique)

Pour réaliser cet exercice, il faut une chaise pivotante et une planche d’environ 15 cm de large et 4 mètres de long. Un-e élève prend place sur la chaise que ses camarades font tourner. Après dix à quinze tours, on arrête la chaise de manière à ce que la personne assise se trouve en face de la planche posée à plat sur le sol. Elle est alors invitée à parcourir la planche dans toute sa longueur sans poser le pied à côté.

Que se passe-t-il? Comment les élèves se sentent-ils pendant cet exercice? Que se passerait-il si une personne dans cet état conduisait une moto, un vélomoteur ou un autre véhicule?

Vous trouverez des informations concernant les effets de l’alcool en pages 3 à 5.

Réserves de capacité (approche empirique)

Cet exercice permet aux élèves de «vivre de l’intérieur» les limitations des fonctions cérébrales. Sauter à la corde ne posera pas de problème pour la plupart d’entre eux. Il en va de même s’agissant d’effectuer des calculs simples. Mais que se passe-t-il si on leur demande de faire les deux en même temps? Plus nous faisons travailler notre cerveau, mieux nous en ressentons les limites.

Proposez trois tâches à vos élèves:

  • sauter à la corde,
  • effectuer rapidement et correctement des calculs (éventuellement de difficulté croissante) et
  • faire les deux en même temps. Demandez aux élèves de comparer leur maîtrise dans l’accomplissement de ces tâches.

Cet exercice démontre que notre cerveau n’a pas des capacités illimitées. Expliquez à vos élèves que lorsque quelqu’un consomme de l’alcool, cela restreint ses performances. Tout d’abord, cela diminue ses réserves de capacité, puis avec l’augmentation de l’alcoolisation, même les compétences de base sont atteintes. Dans cet exercice le fait de sauter à la corde symbolise, par la mobilisation du cerveau que cela requiert, le début de la diminution des performances due à l’alcool.

Vous pouvez commenter cet effet et expliquer également à vos élèves le cas particulier des nouvelles conductrices et nouveaux conducteurs.

Vous trouverez des informations concernant les effets de l’alcool sur les réserves de capacité et les compétences de base en pages 4 et 5.

Identifier les problèmes (approche cognitive)

Les questions suivantes devraient être abordées:

  • Quels sont les principaux problèmes causés par la conduite en état d’ébriété?

Réponses: mise en danger de soi-même, des autres et coûts (financiers et humains) qui peuvent être élevés en cas d’accident. Si ces trois domaines principaux ne sont pas cités, l’enseignant-e complète l’information.

  • Comment peut-on éviter ces problèmes?

Réponses: renoncer à consommer de l’alcool lorsque l’on prévoit de conduire, et ne pas conduire lorsque l’on a bu de l’alcool. Voilà deux principes qui semblent pourtant faciles à appliquer... D’où la question suivante à poser aux élèves:

  • Pourquoi y a-t-il quand même des gens qui conduisent en état d’ébriété?

Réponses: manque d’informations ou erreurs d’estimation, situations de groupe, manque d’anticipation, goût du risque et/ou déni de celui-ci.

Pour travailler cet aspect vous pouvez proposer à vos élèves une activité de type «interview» sur ce sujet, auprès de conductrices et conducteurs ou de la pólice par exemple.

Vous trouverez des données relatives à ces questions en page 2 à 7.

Eviter les problèmes en les anticipant (approche cognitive)

Lorsque l’on conduit un véhicule, on pourrait tout simplement s’abstenir par principe de consommer de l’alcool. Mais que faire lorsque l’on souhaite en consommer lors d’une soirée? Discutez-en avec vos élèves.

Les solutions suivantes peuvent être envisagées:

  • Passer la nuit sur place
  •  Désigner une personne qui ne consommera pas et ramènera tout le monde à la maison – cette personne se verra par exemple offrir ses boissons (cf. www.bemyangel.ch)
  • Utiliser les transports publics
  • Demander à quelqu’un de venir nous chercher
  • S’offrir un taxi à plusieurs. Soulignez, si vos élèves ne le relèvent pas, que ces solutions doivent être prévues à l’avance, car une fois alcoolisé, on n’est plus capable de faire des choix vraiment responsables.

Toutes ces précautions ne signifient pas que tout serait ensuite permis. Il convient notamment d’éviter l’ivresse, qui implique toujours des comportements inappropriés (par exemple de l’agressivité, des rapports sexuels non-protégés), et un risque d’intoxication.

 

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